Émeraude (Q41)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Émeraude
illustration de Émeraude (Q41)
Le sous-marin Émeraude

Type Sous-marin de classe Émeraude
Classe Classe Émeraude
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Constructeur Selon plans de Gabriel Maugas
Chantier naval Cherbourg
Lancement
Armé
Statut Retiré le
Équipage
Équipage 25
Caractéristiques techniques
Longueur 44,90 m
Maître-bau 3,90 m
Tirant d'eau 3,76 m
Déplacement 392 tonnes en surface
425 tonnes en plongée
Propulsion
  • 2 moteurs à pétrole blanc Sautter-Harlé
  • 2 moteurs électriques Sautter-Harlé
  • 2 hélices
Puissance 600 ch (thermique)
180 ch (électrique)
Vitesse 11,50 nœuds en surface
9,20 nœuds en plongée
Profondeur
  • 25 m immersion de sécurité
  • 40 m immersion maximale
  • 120 m immersion d'écrasement
Caractéristiques militaires
Armement
  • avant: 4 tubes à torpilles de 450 mm
  • arrière: 2 tubes à torpilles de 450 mm
Rayon d'action
  • 885 milles à 9 nœuds en surface
  • 113 milles à 4,5 nœuds en plongée
Carrière
Port d'attache Brest
Indicatif Q41

L’Émeraude est un sous-marin de la marine française construit à Cherbourg à partir de 1904.
Il fait partie des six sous-marins de la classe Émeraude.

Historique[modifier | modifier le code]

Pour la mise à l'eau de l’Émeraude, en 1906, les chantiers navals de Cherbourg inaugurent un nouveau principe : les sous-marins précédents étaient mis à l'eau en noyant la cale de construction, désormais les sous-marins ou submersibles sont lancés à la mer par une rampe, tels des bâtiments de surface[1].

De son entrée en service en 1908 jusqu'en 1913, le bâtiment Émeraude est assigné à la 1re flottille de sous-marins de la Manche basée à Brest, puis plus tard à la station des sous-marins de Cherbourg[2].

En , il fait partie du système de défense fixe de Brest[3] en restant à l’affût au large du port.
En 1915, l’Émeraude est envoyée aux Dardanelles avec deux autres sous-marins de sa classe (le Rubis et l'Opale). En cours de route, la mission est annulée et ils sont déroutés vers Gibraltar où ils intègrent l'Escadrille du Maroc[4]. L'Émeraude y reste jusqu'en où elle est essentiellement utilisée à la défense du port de Casablanca. Sa région de surveillance s'étend du Cap Saint-Vincent jusqu'à Dakar[5].

En , le sous-marin Émeraude intègre une formation de sous-marins basée à Corfou. En , il effectue sa dernière patrouille dans le sud du canal d'Otrante. Des exercices ont lieu en avril et mai suivant avec le sous-marin Cugnot[6],[3].

Sur les 25 mois que dureront ses affectations sur un théâtre d'opération durant la Première Guerre mondiale, L'Émeraude aura passé[7] (% du temps total passé en opération) :

  • 9 % en croisière de guerre,
  • 62 % en disponibilité au mouillage,
  • 1,3 % en exercice,
  • 27,7 % en réparation ou modification.

Le , il est rayé du service. Le , il commence à être démantelé et un compresseur est envoyé à l'école des officiers torpilleurs. Le , le reste de son équipement est assigné et réservé pour des expériences.

Le , il est vendu pour démolition.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « CHRONIQUE - Marine Militaire », Hebdomadaire Navigazette, no 902,‎ , p. 7 (lire en ligne)
  2. Yves Dufeil, Franck Le Bel et Marc Terraillon, Navire de la Grande Guerre - ÉMERAUDE, (lire en ligne), p. 1
  3. a et b « Forum - EMERAUDE - Sous-marin » (consulté le )
  4. Gérard Garier, L'odysée technique et humaine du sous-marin en France : A l'épreuve de la Grande Guerre, vol. 2, t. 3, Marines édition (ISBN 978-2909675817), p. 38
  5. Gérard Garier, L'odysée technique et humaine du sous-marin en France : A l'épreuve de la Grande Guerre, vol. 2, t. 3, Marines édition (ISBN 978-2909675817), p. 49-51
  6. Gérard Garier, L'odysée technique et humaine du sous-marin en France : A l'épreuve de la Grande Guerre, vol. 2, t. 3, Marines édition (ISBN 978-2909675817), p. 161
  7. Gérard Garier, L'odysée technique et humaine du sous-marin en France : A l'épreuve de la Grande Guerre, vol. 2, t. 3, Marines édition (ISBN 978-2909675817), p. 166

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Documents numérisés[modifier | modifier le code]

  • Journaux de bord du 07/11/1913 au 06/01/1916 - Notice manuscrite descriptive du bâtiment (sans dates)
Ministère de la Défense, Mémoire des hommes - Journaux des unités (1914-1918) : Sous-marin Émeraude, vol. SS Y 188, 1913-1916 (présentation en ligne, lire en ligne)